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mercredi 26 mai 2010

JonOne sur Arte dimanche 30 mai à 13h00


Présentation du filmJonOne évoque souvent comme élément fondateur de son style la vision d’une rame de métro graffée engendrant des traînées de couleurs avec la vitesse. Ce qui distingue « Jon » des autres artistes graffiti est précisément son attention apportée à l’agitation et au mouvement de la couleur plutôt qu’à la figuration. Il a développé son freestyle au côté d’autres artistes graffiti old school tels qu’A-One et Phase II. Kandinsky, Matisse et les expressionnistes abstraits américains Pollock, de Kooning, Joan Mitchell et Robert Motherwell sont aussi une source d’inspiration pour lui. JonOne se décrit comme un « peintre graffiti expressionniste abstrait ».Dans le film que Manuella Dalle a réalisé entre Paris et New York, JonOne explique son parcours et revient sur les lieux de son enfance. Les intervenants du film, Agnès b. et Henry Chalfant, qui l’ont connu à ses débuts et ont tout de suite cru en lui, évoquent leurs souvenirs. Plein d’énergie créative JonOne nous fait enfin découvrir ses nouveaux travaux comme la sculpture et ses dernières toiles exposées à Art Paris 2010. Lorsqu’il évoque son passé, JonOne raconte : « Je n'ai reçu aucune éducation artistique. Quand je taggais les trains à New York, je ne pouvais pas imaginer qu'un jour je m'exprimerais sur la toile. Ce qui m'a vraiment amené au tag a été de voir les autres peindre des graffitis dans toute la ville. L'école à laquelle j'allais était très stricte. Et tellement ennuyeuse ! Je me souviens qu'à l'époque, ceux de la rue avaient la liberté. Je ne voulais pas de ce que l'Amérique me proposait : un travail, un joli costume et une jolie maison. J'ai rencontré A-One. Il avait l'habitude de traîner avec Jean-Michel Basquiat. A-One était le lien entre la rue et le monde de l'art. Il voyageait en Europe et revenait avec beaucoup d'argent, simplement grâce à son art. J'écoutais ses récits de voyage et mes yeux brillaient d'envie. A cette époque, à New York, j'étais comme beaucoup aujourd'hui : je traînais devant mon immeuble. En ces temps, moi non plus je ne sortais pas de mon quartier. Grâce à A-One, j'ai commencé à visiter des expositions, à nourrir ma vision de ce qui se passait dans ce monde. J'ai commencé à prendre mon travail au sérieux, à ne pas le considérer comme du vandalisme mais simplement comme de l'art. »